La carrière de Jeanne Helbling au cinéma
Reportage Alsace 20 TV sur Jeanne Helbling - www.alsace20.tv
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Alors que l’Alsace est redevenue française, Jeanne Helbling est figurante dans un premier film «Le grillon du foyer» (1920) de Jean Manoussi, avec Charles Boyer.
En 1921, Jeanne Helbling apparaît dans quatre longs métrages dont deux réalisés par Julien Duvivier. Puis elle est la Pompadour, dans «Mandrin» (1923) de Henri Fescourt, avec Romuald Joubé dans le rôle du célèbre contrebandier. L’année suivante, elle donne la réplique à Pierre Blanchar dans «L’arriviste» (1924) de André Hugon.
Elle tourne ainsi une trentaine de films muets parmi lesquels citons encore: «Le juif errant» (1926) d’après Eugène Sue et «Le capitaine Rascasse» (1926) de Henri Desfontaines, avec Gabriel Gabrio dans le rôle-titre, une série romanesque diffusée en Espagne sous le nom «El capitán Sansón»; mais aussi le film avant-gardiste de Jean Epstein, «La glace à trois faces» (1927) où le découpage des scènes mélange d’une manière saisissante passé et présent, imaginaire et réalité; et «La jalousie du Barbouillé» (1927) de Molière mis en scène par Alberto Cavalcanti. Dans «Tire au flanc» (1928) de Jean Renoir, elle a pour partenaires Michel Simon et l’épouse du réalisateur, Catherine Hessling. À Berlin, William Dieterle la dirige dans «Le secret de l’abbé X» (1927) et Felix Basch dans «La mascotte» (1928) avec Käthe von Nagy.
Jeanne Helbling passe sans difficulté au cinéma parlant et fait même du music-hall. Engagée par la Paramount France, elle participe, dans les studios de Joinville-Le-Pont à la version française de films comme «Une femme a menti» (1929) de Charles de Rochefort, une œuvre tournée en même temps en allemand, en suédois, en italien, et en espagnol avec notamment Adelqui Migliar pour la réalisation ibérique. Jeanne Helbling est aussi au début des années trente dans des longs métrages nord-américains destinés au public français : «L’aviateur» (1931) de William A. Seiter et Jean Daumery, avec Douglas Fairbanks Jr. et «Buster se marie» (1931) de Claude Autant-Lara, avec Buster Keaton.
Dans sa filmographie étoffée d’une quarantaine de titres avant le début de la seconde guerre mondiale, l’on découvre beaucoup de comédies et des rôles qui se font parfois plus secondaires. Évoquons en particulier «Paix sur le Rhin» (1938) de Jean Choux, d’après le roman de Léon Cerf «Friede am Rhein» publié en Suisse en 1934. Le film, tourné dans la région natale de Jeanne Helbling, raconte la vie des Schaefer, des vignerons thannois dont les fils ont combattu entre 1914 et 1918, l’un sous l’uniforme français et l’autre sous l’uniforme allemand. L’on y voit également Françoise Rosay, Pauline Carton, Michèle Alfa, John Loder, Abel Jacquin et Jim Gérald. Mais ce récit pacifiste, qui s’inscrit résolument contre une guerre fratricide entre Européens, devient bientôt inopportun. Les bobines réputées détruites ne seront redécouvertes et restaurées qu’à la fin du vingtième siècle. Jeanne Helbling ne retrouve les plateaux de cinéma qu’après la Libération et seulement pour deux films: «Dernier métro» (1945) de Maurice de Canonge et «Jeux de femmes» (1946) de Maurice Cloche. Après son mariage elle abandonne définitivement le cinéma.
Filmographie
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